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  • : "J'ai juste envie de courir" disait le héros bien connu d'un film. Courses sur route ou courses natures, sur des trails, en off, seul ou en groupe, le jour ou la nuit, pour dépasser ses limites ou simplement pour le plaisir.
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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 08:57

Dernier triathlon de l'année avec le half-chtriman. C'est un format half-ironman mais sans le label Ironman. Enfin il n'empêche que la course est super bien organisée, l'accueil est chaleureux et tout est fait pour le bien-être des athlètes. Personnellement, j'adore quand une organisation se met en 4 pour une course. Ça respire l'authenticité. Bravo.

 

Finisher heureux à Zurich le 05 juin, j’en gardais tout de même une petite déception en ayant sombré sur le semi-marathon. Le half-chtriman est l’occasion de revoir un peu ma copie et d’essayer de faire mieux. Je sais que je dois impérativement progresser à vélo.

Néanmoins, ma préparation a encore une fois tenu du folklore. Aux mois de juin et juillet, je fais 2 belles sorties vélo dans la vallée de Chevreuse avec 2 copains du club, Jean-Philippe 123 km et Martin 96 km. Suivent 3 semaines au Portugal où si les conditions pour nager et courir sont idéales, à vélo, je récupère le vieux VTT Motobécane de ma belle-sœur. 25 ans d’âge, la bête pèse bien ses 20 kg. Les roues voilées frottent sur le cadre et à chaque tour m’envoient des espèces de vibration dans le c… qui deviennent vite insupportables. Si vous voulez une comparaison, j’ai l’impression de me faire un entraînement à la Rocky Balboa lorsqu’il tape sur des morceaux de viande dans un abattoir de Philadelphie ou quand il soulève des essieux de train en Sibérie par -30°. C’est de l’entraînement en mode survie. En plus, je me fais copieusement chambrer par les locaux avec ma superbe tenue de cycliste made in Issy Tri sur mon antiquité millésimée années 80.

Au départ de la course, je suis hyper zen, pas du tout stressé, je n’ai même pas l’impression que je vais faire un half. Une quinzaine de triathlètes d’Issy Tri ont fait le déplacement avec 5 supportrices déchainées. J’ai cru un moment que Justin Bieber était dans la foule tellement elles criaient fort. C’est top.

La natation est un aller-retour dans un canal. L’eau est particulièrement sombre et on ne voit strictement rien. Pang c’est parti ! Même si je me sens mieux dans l’eau, j’ai toujours autant de mal à m’imposer au départ. Je suppose qu’il faut être capable de partir vite et de tenir le rythme le temps que ça se calme. Mais dès que je me sens enfermé, je stresse, je me relève et j’adopte une stratégie d’évitement, genre « allez-y si vous voulez » Malgré tout, le canal est étroit et moins propice aux zigzags. Vers la fin, je vois le panneau de Fruzsi « ALLEZ ISSY » au bord de l’eau. Ça fait du bien. Je sors en 37’ soit 3’ de mieux qu’à Zurich, ça me va bien…

T1 : 3’ et direction le vélo où je vais pouvoir tester mon entraînement de la mort à la Rocky Balboa. Adriennnne ! J’arrivvvve ! J’ai l’œil du tigre, rhaaaa… Dès les premiers coups de pédale, je sens que je suis reparti pour une galère… Il y a du vent, ça monte et le balai continu des cyclistes qui me doublent commence. Seuls les 10 derniers km sont propices aux allures rapides avec le vent dans le dos. Malgré tout, je bipe les 45 km du tour 1 en 1h33’. Cela aurait pu être pire. 2ème tour devant notre fan club, j’aimerai leur chanter une chanson de Justin Bieber mais il y a encore un peu de route à faire. Je suis trop juste en vélo et mon allure a faibli, enfin mon allure qui était déjà escarguignolesque… Didier me passe au 50ème et je le sens bien en jambes. Je prends un coup au moral, satané vélo, je voulais repousser au maximum le moment où il allait me déposer... J’en chie bien comme il faut et je me demande si le scénario du semi de Zurich va se reproduire. J’imagine avec angoisse le semi-marathon comme un nouvel épisode de Rocky, genre « Rocky fait du déambulateur » ou « Rocky marche avec des béquilles. » Bip à 90 km, 1h44’ (+11’). Ouille ça fait mal surtout qu’il y a encore 3 km de rab jusqu’au parc. Au final, je ferai le même temps qu’à Zurich… 3h26’. Bouuuuhhhh !

T2 : 2’ et c’est parti pour le semi avec une grosse appréhension. Les jambes tournent mieux qu’à Zurich. Je décide de faire le semi au cardio sans jamais me mettre dans le rouge soit 160 puls max. Je vais beaucoup aimer la CAP et notamment le parcours. Je suis content de pouvoir courir et du coup, la peur que j’avais s’est évanouie. Même si le temps est loin d’être super (2h07’), je fais 31’ de moins qu’en Suisse. J’ai préféré assurer la course dans de bonnes conditions plutôt que de prendre le risque d’exploser. Et au final, je prends beaucoup de plaisir.

En conclusion, j’aurai aimé faire moins de 6 heures mais les marges de progression sont importantes. Néanmoins, par rapport à juin, la CAP s’est plutôt bien passée donc je suis mieux qu’il y a 3 mois, c’est positif. Pour Roth, il va falloir que je devienne cycliste. Une fois de plus, j’ai adoré l’ambiance club, les tapes dans les mains et les encouragements. Je remercie enfin chaleureusement nos courageuses supportrices qui nous ont soutenues pendant toute la course.

Par contre, gros point négatif : impossible de boire une bière à l’arrivée, encore moins manger du riz au lait, l’estomac était en vrac…

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 10:43

3ème volet de la saga triathlon 2011. Les choses deviennent sérieuses car je m'attaque à la moitié de la distance mythique, l'half-ironman, composé d'1,9 km de natation, de 90,1 km de vélo et d'une semi-marathon soit 21,1 km de course à pied. Autant dire que le menu est assez chargé.

 

Voici le récit publié il y queques mois sur le forum d'Issy Triathlon.

 

Un p’tit récit pour fêter la journée de congés de Claudio Laughing

Bon à Zurich, je me suis pris le triathlon en pleine poire, fallait bien que ça arrive… je suis un fervent adepte du « tant que je gagne, je joue ».

Pourtant, après Pont-Audemer, Grand Seb avait bien précisé sur FIT : un half, c’est 50 bornes de vélo et 11 km de CAP en plus, attention ! Et bien vous savez quoi ? Il avait raison, un half et un CD, ce n’est pas pareil… J’ai pris un peu le truc à la légère en me disant qu’au pire à vélo, il suffisait de pédaler et qu’en CAP, il suffisait de courir. C’est simple sur le papier non ? Non justement, c’est un peu plus compliqué et rien ne vaut une bonne claque dans la tronche pour le vérifier.

Question GPS, c’est pas terrible non plus, le mien me lâche juste avant la frontière suisse. Grand moment de solitude… A ce moment là, je me dis que les suisses sont tellement paranos qu’ils brouillent les ondes GPS. N’importe quoi… J’arrive tout de même à bon port en regardant la mini-carte sur mon téléphone.

Arrivée à Zurich, je découvre le grand barnum Ironman. Je me sens tout petit devant ces grandes banderoles avec des « M » rouges partout. L’Ironman officiel, c’est une plongée intégrale dans le monde du triathlon : une organisation impressionnante, un hall d’expo. énorme, des vélos de folie, des filles qui font le show et des centaines de triathlètes tous plus affutés les uns que les autres. Mais surtout, il y a un truc qui est bien dans l’Ironman, c’est la pasta party. Généralement les pâtes sont trop cuites, trop froides, trop collantes ou trop grasses, bref, c’est le genre de truc que j’ai fini par fuir. Et bien là, non, les pâtes étaient parfaites, « al dente » avec la petite sauce qui va bien. Rien que pour ça, je ne regrette pas d’être venu. Joli concept marketing en tout cas où tout est fait pour que vous vous preniez pour un vrai triathlète, un être à part, capable de prouesses physiques exceptionnelles… enfin, ça c’est dans la brochure.

En natation, j’ai bien aimé le départ par vagues avec les bonnets de couleur. Les jeunes quadras dont je fais partie sont les plus nombreux et arborent un joli bonnet gris argent, la grande classe. Je décide de faire le kéké en natation et je me place devant en plein milieu du peloton. Au bout de quelques minutes, je me retrouve dans le banc de sardines et je commence à paniquer. Je m’asphyxie et je décide alors de brasser pour me calmer tout en me mettant sur le côté. Bien joué Fred, perspicace une fois de plus… 30 secondes plus tard, c’est reparti et ça va beaucoup mieux. Je prends énormément de plaisir et double pas mal de monde sur le retour. Sortie de l’eau en 39’ pour un objectif de 40’, ça va.

Transition pourrie en plus de 5’ et c’est parti pour le vélo avec 2 tours de 45 km. Comme prévu, tout le monde me dépasse. Après 10 bornes de plat relatif, on se prend un mur. Ouch, c’est raide ! Il y a plein de spectateurs, j’entends des « Hop Hop Hop », des « Pop Pop Pop », des « Pow Pow Pow », des mots suisse-allemands que je ne comprends pas (j’ai fais allemand-allemand à l’école), sauf quelques « Soupère » ou « Alleï ». Second mur appelé « The beast » (rien que ça) après quelques km puis une longue montée de 4 km. C’est mortel, j’en bave bien comme il faut. Ensuite c’est une longue descente de 10 km et enfin 10 km jusqu’à l’arrivée avec le vent de face. Il faut avouer que les paysages sont magnifiques et malgré la course, je prends le temps d’apprécier cet environnement exceptionnel.

Demi-tour et c’est reparti pour 45 km. Antoine me dépasse dès l’entame du second tour. De mon côté, la machine commence déjà à débloquer. Je sens que ça va être dur. J’ai les jambes fatiguées, je manque de volume, de puissance, de jus, de motivation, de tout en fait et j’essaye de rester dans la course en espérant me rattraper sur la CAP. Rebelote sur le 1er mur, les jambes morflent comme c’est pas permis, seule la fierté me permet de rester sur le vélo. Honte sur toi si tu poses pied à terre!!! Retour sur « The beast » (même plus drôle), ouille les cuisses, si je ralentis encore, je vais tomber sur le côté. J’ai vraiment la trouille de ne pas réussir à monter… Puis je me fais doubler par Cyril qui a réussi l’exploit de nager couvert de pansements sur le visage et enfin par Patrice qui a l’air à l’aise dans la longue montée. Toujours un encouragement, c’est géant. Dès que ça grimpe, je sens qu’il n’y a plus rien dans les cuisses. La fin du vélo sera laborieuse. Je tiens à peine 25 km/h sur les derniers km de plat. Bilan du vélo, 3h23’ pour 3h30’ prévus.

Dépose du vélo, mon calvaire vient de se terminer, je suis encore dans mes prévisions de temps, aux alentours de 6h15’/20’. Erreur, mon calvaire vient tout juste de commencer et il va durer longtemps, trèèèèès looooonnnnngtemps. Au départ de la CAP, je trottine tout doucement pour habituer les jambes mais je sens que ça ne va pas le faire, je m’essouffle très rapidement, je suis cuit de chez cuit, c’est la panne quoi. Malik me double comme une balle. Je crois que dans ma tète, je lâche complètement à ce moment là. Pendant 21,1 km, je vais alterner marche et course, chaque km étant un vrai calvaire. Je visite bien chaque ravito 2 fois (il y a 2 tours), je bois énormément, m’asperge de litres de flotte. Je tiens à souligner l’accueil et la gentillesse des bénévoles, les encouragements du public jusqu’à la fin, c’est absolument énorme, je n’ai jamais vu ça.

Au final, je boucle le semi en 2h38’ pour un temps total de 6h48’, heureux finisher mais avec une certaine déception. Double punition avec le vélo car non seulement je fais un temps médiocre mais en plus, il me plombe la CAP derrière. Il va vraiment falloir travailler à ce niveau là. J’ai au moins vu mes limites en fonction de ma prépa actuelle.

Pour le reste, c’était top, tout le monde a terminé, bravo. Il faut souligner les perfs de Dany et Sébastien qui ont réussi l’exploit de décrocher les slots pour Las Vegas. Quels champions !

Mention spéciale aussi à Cyril pour être allé au bout dans son état, chapeau.

Un grand merci enfin à Anne pour l’organisation du week-end, parfait à tous points de vue.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 15:49

Nouveau flashback sur le triathlon CD de Pont-Audermer 2011

 

Second tri de la saison, enfin second tri tout court même.

Grosse délégation d’Issy Triathlon, on aurait presque pu l’organiser nous-mêmes et se faire un challenge entre nous. C’était plus simple.

J’arrive sur les lieux du crime carrément plus zen qu’il y a 3 semaines, il flotte autour de moi comme une espèce d’halo de sérénité. J’affiche le sourire du vieux combattant qui en a vu d’autres. Ben quoi ? Parfois il faut un peu y aller au flanc pour déstabiliser l’adversaire non ? Pas sur que ça marche en plus. La veille, la prépa de mon sac fut presque une formalité de même que la révision du biclou. Sauf que j’ai remonté la roue avant à l’envers et que mon compteur de vitesse m’affichera au pire rien du tout et au mieux une fulgurante vitesse de 7 km/h… enfin tout ça je m’en apercevrai bien plus tard. L’ancien combattant plein de confiance est parti avec des balles à blanc… c’est ballot.

Petit échauffement avant le départ en natation, ça permet de prendre la température de l’eau et d’éviter une plongée trop brutale. Perso, ça m’a bien aidé. Je pars derrière avec un bon groupe d’IT. Déçu par ma natation à Cepoy, j’ai envie de me rattraper. Je fais gaffe à mes trajectoires, j’essaye rapidement de trouver ma nage. Bref, je m’applique ! Je n’ai quasiment jamais été gêné. De toute manière, dès que je sens une main, je fais des gros battements pour dire «vire tes sales pattes mec ! ». J’essaye le water-polo, bof bof, donc ce sera petit coup de brasse pour vérifier la direction. Globalement, ça s’est bien passé, j’ai pris du plaisir et je me suis senti bien. Je sors nettement moins sonné qu’à Cepoy. En plus, je retrouve plein de potes à la sortie. Allez hop, faut pas traîner ! Transition !

Transition un peu longue mais j’aime bien prendre mon temps, c’est aussi l’occasion de récupérer pour mieux repartir. Enfin, ça c’est la théorie car le vélo, c’est mon cauchemar et malgré un entraînement plus régulier, je vais encore vérifier l’équation terrifiante : j’ai un moteur de traban dans les cuisses. Je regarde mon compteur et constate avec effroi qu’il délire complètement ! Mon seul ami pendant ces 40 bornes vient de me lâcher ! Je serai donc tout seul. En plus, j’ai les oreilles pleines d’eau et ça me crée des problèmes d’équilibre, je zigzague dangereusement ! C’est encore mal barré cette histoire.

Comme prévu, je me fais doubler en permanence, le ballet des gros rouleurs recommence. Je trouve ça injuste qu’un sport aussi bourrin que le vélo soit privilégié par rapport à un sport aussi gracieux et technique que la natation (c’est un avis perso). J’ai l’impression que ça grimpe tout le temps et j’ai mal aux cuisses. Je suis au taquet. Je fais un peu le yoyo avec Jean-Philippe. Juliette me dépasse et m’encourage, quelle classe cette fille. Au 10ème, grosse montée où j’aperçois Romain qui a crevé. Cyril me dépose littéralement. Je double Thomas qui m’encourage, je suis tout étonné d’ailleurs mais ça fait du bien. Après la côte, ça va mieux… jusqu’au 30ème km. Entre-temps, Yves m’a aussi dépassé. Les 10 derniers km seront un chemin de croix, le vent de face, je suis scotché comme un moucheron sur le pare-brise d’une voiture. Jean-Philippe me dépasse une énième fois, je ne le reverrai plus, snif. Je vois aussi passer Didier. Bon là je me décale bien avec le sourire, c’est le Président et quelques égards sont de mise. Après la descente au 35ème km, je me dis que mon calvaire est terminé. Ben non, dernière ligne droite avec vent de face sur 3 bornes, je suis encore planté, j’ai des feuilles qui vont bientôt pousser sur mon guidon. Malik me dépasse avant l’arrivée au parc, c’est interminable. J’ai envie de jeter mon vélo dans le lac mais les arbitres risquent de ne pas apprécier.

Transition rapide, petit gel pour la forme. Ouf, les jambes tournent bien comme à Cepoy. J’ai Malik en ligne de mire et je me rapproche tout doucement. Je croise Antoine et Anne à vélo, Sticky qui marche et Rège qui coure, c’est un peu le binz le triathlon. Je suis parti sur une base de 4’45’’ au km. Je double Malik au 4ème km. Tout va bien jusqu’au 6ème km et je faiblis un peu. Je prends un gel. Je sais que Malik n’est pas du genre à lâcher et ça ne loupe pas, il me grille vers le 7ème km, un vrai guerrier. J’aperçois Yves au loin qui se rapproche, ça me motive sur les 2 derniers km. Je forcis l’allure sur la fin, encourage Myriam qui part sur la course et je termine juste derrière Yves. Le temps de me retourner, je vois Antoine qui a fait une course d’enfer, oups, c’était pas loin.

Je regarde le chrono, 2h41’ contre 2h58’, -17’ super.

Au final, encore une excellente journée avec une ambiance toujours aussi géniale.

Félicitations aux filles pour leurs podiums ainsi qu'à Dany.

Enfin, merci aux photographes et aux accompagnateur(trice)s : Anne-Paule, Mélanie, Linda et Philippe.

Prochaine étape, la Suisse avec ses vaches, ses montagnes, ses verts pâturages et son half-ironman.

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 11:08

Petit retour en arrière avec le compte-rendu de mon 1er triathlon, jamais publié sur Runfredo.

 

Après presque 8 mois d’entraînements assidus à raison de 2 piscines, 2 CAP et 1 vélo par semaine, me voici donc au départ de ma 1ère course, le triathlon CD de Cepoy. Au programme, 1600m de natation, 40km de vélo et 10,4 km de CAP. C’est la 2ème édition et les échos de l’année dernière étaient bon : eau propre, organisation irréprochable et surtout pas trop de monde, 400 inscrits tout de même pour environ 370 partants.

 

Direction Montargis avec 15 licenciés d’Issy Triathlon dont 5 « rookies ». Retrait des dossards, au passage, nous avons droit à une paire de tongs, ça change des t-shirt techniques de CAP. Je sens que la gentille bénévole chargée du marquage n’a pas l’habitude des jambes poilues, ça m’amuse. Mais je ne suis pas le seul a priori.

 

Direction le parc à vélo et je fais connaissance avec le monde arbitral du triathlon. « z’avez vot’e casque ? La sangle est bien attachée ? Le dossard a ses 3 points d’attaches ? » Pfiouuuu j’ai l’impression de passer un examen. Enfin ça passe comme une lettre à la poste.

 

Le parc est étroit, les vélos sont bien serrés et ce n’est pas évident de dresser tout le petit nécessaire du parfait triathlète parterre. Je dispose soigneusement tout ce dont j’aurai besoin pour la course dans un ordre bien précis et j’avoue que j’ai assez bien géré le truc. Enfilage de la combinaison avec des sacs plastiques aux pieds et départ pour la plage mais là, ce n’est pas pour des vacances. Mon seul essayage de cette combinaison remonte à la veille dans le salon de l’appartement. C’est donc l’inconnu le plus complet.

 

Au bord de la petite plage, tout devient un peu surréaliste… Je prends un gros coup de stress en entrant dans l’eau. Je vois tout le monde qui se jette aussi dans le lac. Mais où sont passées les traits au fond de la piscine ? Elle est où la bouée ? C’est la jaune ou la bleue ? En fait non, il faut virer autour d’un bateau. Personne ne semble au courant de rien car comme d’habitude, personne n’a écouté le briefing 15 mins avant.

 

Je cherche du regard les potes du club mais je ne vois personne, j’ai le cœur qui bat à 100 à l’heure. La vache, c’est super tendu ! Le temps d’un sourire un peu crispé à ma chère et tendre et PANG, ça part.

 

Je surnage, je n’ai plus de souffle, j’ai envie de retirer cette satanée combinaison, j’ai l’impression qu’un mec est en train de m’étrangler, je stresse à mort. Qu’est-ce que je fous là ! En plus, ils partent vite ! Au 1er virage, j’ai l’impression d’être un milieu d’un troupeau de spermatozoïdes excités autour d’un ovule. Mais laissez moi passer Monsieur, j’ai vu le bateau avant vous m’enfin ! Le retour se fait le long d’une petite Ile, je visite bien le lac de gauche à droite. J’en vois qui partent dans les décors ou c’est peut-être moi qui dérive n’importe comment…

 

Premier tour terminé et je découvre la fameuse sortie « à l’australienne », où suis-je ? Je suis sonné, j’entends des cris, « allez Fredo », ouf, je suis encore vivant, allez plouf retour à l’eau pour un 2ème tour dans la machine à laver. Space Mountain, c’est pour les bisounours à côté. Ça va beaucoup mieux, je zigzague toujours autant mais je suis beaucoup plus zen, un peu plus dans la course. J’arrive à retrouver ce qu’il reste de ma nage. C’est le domaine que je suis sensé le mieux maîtriser mais je ne m’attendais vraiment pas à ça.

 

Sortie de l’eau, je suis au taquet. J’arrive à peine à courir, j’ai le cœur qui s’emballe. Je tire furieusement sur le fil de ma combinaison vers le bas alors que l’ouverture se fait sur le haut. Je crois bien que j’ai perdu au moins 80% de mes facultés mentales. Je croise un copain du club qui m’encourage. Il part pour 40 bornes de vélo. Au parc, je retrouve 2 autres potes qui repartent également, je suis bon dernier de mon club et je prends une grosse claque. Tu croyais quoi mon Fredo ? Que c’était du tout cuit ? Perdu, il va falloir aller le chercher ce triathlon.

 

Je fais 30’00’’ en natation pour 1600m (aux dires du speaker), je suis 240/370, un peu déçu quand même…

Transition natation/vélo : 1’55’’, cela aurait pu être pire…

 

Départ vélo pour 2 boucles encore, j’ai le cœur toujours aussi haut, je suis super essoufflé. En plus, je sais que le vélo n’est pas mon truc alors j’essaye de tenir un 30 km/h de moyenne. Je regarde beaucoup mon compteur pour maintenir une cadence de pédalage constante. Le parcours est dur avec quelques casse-pattes mais il est agréable. Il n’y a quasiment pas de voiture, on traverse la campagne et tout est parfaitement indiqué par les bénévoles. Des avions me passent régulièrement, je n’arrête pas de me faire doubler, c’est dur de ne pas lâcher. Au bout de 10 bornes, j’arrive à me calmer. Je commence à doubler… une fille… bon c’est pas très glorieux puis quelques mecs mais toujours à l’arrache, rien de flagrant. Je me bagarre avec le parcours sur le vélo ou avec le vélo sur le parcours je ne sais plus.

 

Sur le second tour, je double encore 2 filles et j’ai sur le dos un mec qui va se prendre une pénalité au départ de la CAP. Allez hop, 500m de plus, le pauvre, c’est cher payé. Une pensée m’obsède de plus en plus, comment vais-je réussir à courir après tout ça ? Je m’imagine à 3 km/h de moyenne à me traîner pendant 10 bornes. Avant la fin, je décide de lever un peu le pied pour me détendre les jambes.

 

Vélo : 1h25’19’’, je fais le 328ème temps, là c’est la cata, il faut vraiment que je progresse en vélo…

Transition vélo/CAP : 2’21’’, mais qu’est-ce que j’ai foutu !

 

Retour au parc, rempli de vélos cette fois-ci. Pas grave, j’ai l’habitude maintenant. C’est parti pour 10 bornes de CAP sur 2 tours. Je commence à trottiner et là miracle, j’ai de bonnes sensations. 1er km en 4’40’’ ! Un miracle je vous dis ! Je croise un pote qui en termine avec son 1er tour. On s’encourage, ça fait du bien. Je commence à doubler, ça remonte le moral. Une petite côte bien raide me remet à ma place. Mais la jauge à adrénaline est au maximum. Je croise plein de copains du club, à chaque fois, c’est un encouragement voire une tape dans la mimine, c’est trop bon. Fin du 1er tour, je suis juste derrière un pote qui semble au plus mal.

 

Second tour, je reviens rapidement sur lui. La côte que j’avais couru 5 bornes plus tôt se fait en marchant. J’ai les cuisses qui commencent à être sérieusement entamées. J’ai du mal à respirer, je suis très essoufflé. Je prends le temps de boire aux 2 ravitos installés pour l’occasion. Mon pote s’accroche. Il faut qu’on finisse ensemble. On va se soutenir jusqu’au bout car je suis bien cuit aussi et on termine main dans la main, un pur moment de bonheur.

 

CAP : 54’16’’, je suis 242ème, comme mon classement natation, peut mieux faire encore une fois….

 

Conclusion :

 

J’ai trouvé cela difficile. J’ai toujours eu l’impression d’être au taquet et de n’avoir aucun moment de répit. Je me suis bagarré du début jusqu’à la fin avec de gros moments de stress pendant les transitions. Les 2 moments les plus durs ont été les 200 premiers mètres de natation et la sortie natation où il faut courir vers le parc à vélo. Je serai curieux de connaître ma fréquence cardiaque à ce moment là mais j’avais le sentiment d’être un poisson rouge à l’air libre. Mais au final, ce fut énormément de plaisir et l’envie de remettre ça rapidement. Autre point positif de taille, le lendemain, je me sentais fatigué mais je n’avais mal nulle part.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 13:55

Oui, plutôt pas mal !

 

Après 25 ans d’arrêt de la natation et 2 mois de reprise à raison de 2 séances par semaine, je termine une séance de natation sans être complètement ruiné. Mieux, je commence à prendre du plaisir, à retrouver un début de sensation de glisse, à pousser sur les bras sans avoir les épaules qui hurlent ou les avant-bras qui brulent.

 

La respiration au départ assez chaotique, a trouvé son rythme de croisière. Je n’ai plus cette impression d’étouffement. La récupération est plus facile aussi. Au départ, le corps se désorganisait au bout de 50m. Là, il reste en ligne un peu plus longtemps. L’impression d’être désarticulé s’estompe. J’essaye de garder la tète bien baissée dans l’axe du corps et parallèle au fond du bassin. Elle pivote à gauche et à droite sans se relever vers l’avant. Les battements de jambes commencent à se coordonner naturellement avec les bras sans trop forcer tout en gardant le corps bien droit.

 

Ce n’est que le début d’une progression, il y a encore pas mal de TAF mais les signes sont encourageants. J’arrive même à faire une ligne de papillon correcte en sortant bien les bras et en imprimant une bonne poussée avec les jambes. La natation est un sport technique, très technique et toute la réussite de ce sport réside dans la glisse. En corrigeant tous les paramètres avec un peu de puissance et d’endurance, ça vient tout seul.

 

Je pensais qu’avec mon vieux passé de nageur, tout allait revenir très vite. Eh bien non, cela peut être vrai sur 25m (encore que…) mais pour faire une vraie séance bien propre, il faut du temps et pas mal d’heures d’entrainement. J’ai tellement nagé dans ma jeunesse que les gestes sont imprimés à vie mais cela ne suffit pas même si c’est un acquis non négligeable qui devrait me faire franchir les étapes plus vite.

 

Je ne retrouverai pas mes vieux chronos ou alors il est possible que je les gratouille de loin. Quoiqu’il en soit, je retrouve une belle motivation, un vrai challenge puissance 3 car il ne faut pas oublier le vélo et la CAP

 

D’où le titre du billet du jour.

 

Concernant la CAP, après un test sur 3000m et un test VAMEVAL, j’ai appris que ma VMA du moment était de 15,1 km/h.

 

Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien c’est un étalonnage important car cette mesure va définir mes allures de course. Par exemple, si j’effectue un 1000m à 90% de ma VMA, il faudra que je le coure en 4’24’’. C’est en effectuant des séries à différentes allures qu’on progresse et cela permet d’aller ni trop vite ni trop lentement. Les plans d’entrainement tiennent compte de ces allures selon les objectifs visés. Là encore, ce sont des données utiles pour se situer tout en évitant les erreurs.

 

Concernant le vélo, il y a du mieux. J’ai terminé une sortie de 70 bornes il y a 15 jours à la ramasse complète. Les 20 derniers km ont été très durs, les cuisses vidées. La séance de la semaine suivante s’est en revanche mieux passée avec un bon travail en puissance. J’ai encore un peu de mal en termes de confiance sur la machine. Je stresse pas mal en descente surtout lorsque c’est humide. Mais là aussi, je commence à trouver du plaisir dans les sorties. L’ambiance vélo est particulière, assez différente de la CAP. Ça se tire un peu la bourre. Il n’est pas rare de rencontrer des groupes et de se titiller un peu notamment dans les montées. C’est assez sympa je trouve.

 

Allez hop, après cette petite note positive, la suite au prochain épisode…

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 13:53

 

Après quelques mois d’absence, je reprends la plume, enfin le clavier... Jusque là, la conviction m’a manqué. Je n’ai pas eu le courage de terminer le récit de la Trans Aq’. Cet épisode a été tellement fort que tout récit me paraissait dérisoire. Et je m’en excuse auprès des quelques lecteurs qui ont attendu la suite. De plus, comme à chaque fois chez moi, la réalisation d’un objectif majeur s’est accompagnée d’une période de vide. Le repos physique était nécessaire mais se vider la tète aussi. Il fallait nécessairement passer à autre chose.

 

Je suis d’ailleurs toujours aussi admiratif quand je vois des athlètes enchainer les ultras. Déjà psychologiquement cela me parait difficile alors physiquement… Je sais aussi que pour réaliser de telles performances, courir toujours plus n’est pas la solution et qu’il faut penser son entraînement autrement. Ceux qui me connaissent bien sentent venir la suite mais je vais faire encore durer un peu le plaisir…

 

Donc comme je le disais, la suite de la Trans Aq’ fut marquée par une absence totale de sport et d’envie de sport. On va dire jusqu’à mi-juillet environ. J’en suis sorti assez fatigué, voire même assez usé. Cette épreuve demande une préparation énorme qui m’a bien pris le chou pendant des mois. Depuis quelques temps, je traine des douleurs récurrentes aux genoux et au tendon d’Achille gauche. Les douleurs aux genoux se manifestent généralement en fin de footing ou en milieu de sortie longue. Pour résumer, j’ai la sensation que les genoux se dérobent lorsque je monte une pente ou un escalier. La gène est moins forte sur le plat. Pareil pour le tendon d’Achille, il commence à couiner au bout d’une demi-heure.

 

J’ai réessayé de courir quelques footings en vacances mais à chaque fois, et même après un long repos, les problèmes réapparaissaient. Début Août, je consulte un traumatologue du sport qui lance la grosse artillerie avec IRM sur chaque genou, infiltration sur le genou droit et écographie du tendon. Autant dire que j’ai fais péter le budget de la sécu en 2 jours. Comme je ne suis jamais malade, cela compense un peu…

 

Résultat des courses : inflammation des cartilages des genoux, tendinite au tendon d’Achille et grosse fatigue générale. « Ménagez-vous Monsieur Ferrer, faites du triathlon !» qu’il me dit le Docteur lui-même triathlète (il a écrit un bouquin sur la discipline). Voilà, la piqure a été lancée, le virus fera son effet un mois et demi plus tard.

 

Mais avant cela, je fais aussi un constat déprimant. Depuis plusieurs années, mes performances déclinent. Plus je cours, moins je suis performant et donc je me dis, il faut courir encore plus ! C’est une erreur, un cercle vicieux. J’ai certes terminé mes 3 courses majeures 2009/2010 mais au fin fond des classements. Non pas que je cherche la performance à tout prix mais au regard des efforts fournis et des heures d’entraînement, je me dis qu’il y a un problème.

 

Mon diagnostique est toujours le même depuis 2 ans maintenant, je suis fatigué. J’en ai fait beaucoup… peut-être trop ? L’année dernière, j’ai rempilé à l’Avia-club d’Issy car j’avais encore des choses à terminer et aucune alternative à la course à pied. Mon objectif restait la Trans Aq’. J’en ai profiter pour rajouter l’écotrail de Paris et la Saintélyon. 3 ultras dans l’année plus 4/5 petits trails ont contribué à bien charger la mule.

 

Le repos doit faire partie intégrante de l’entrainement. Si j’ai un reproche à faire, c’est que l’accent n’est pas assez mis sur la récupération. Les séances sont trop chargées et courues trop vite. Je me suis épuisé pendant des années pensant qu’il fallait en faire toujours plus pour progresser. Un phénomène de lassitude s’est également produit. L’impression de faire toujours la même chose pendant des années pour un résultat décevant a également beaucoup contribué à mon manque de motivation.

 

J’ai donc décidé de m’inscrire à un club de triathlon. Le choix de club ne fut pas très difficile à faire puisque j’ai signé à Issy Triathlon. J’ai beaucoup discuté avant de signer. Au registre des craintes par rapport à ce sport, il y avait en vrac, l’emploi du temps chargé à cause de l’accumulation de 3 sports, le coût des équipements, la mentalité un peu « warrior », le côté un peu narcissique des thiathlètes, etc. Et puis il y a aussi la peur d’entrer dans un autre monde, s’intégrer à un nouveau groupe et couper le lien affectif avec l’Avia-club.

 

Cela fait un peu plus d’un mois et demi que je participe aux séances du club. Le bilan que j’en tire est assez riche et je vais essayer d’exprimer un peu tout ce que je ressens en restant le plus objectif possible.

 

Les aspects positifs :


-          - La mentalité : J’ai été bien accueilli, l’esprit et l’ambiance sont excellents. Il y a un fort attachement au club autour des entraineurs et des membres « actifs ».


-          - La philosophie : chacun s’entraine à son rythme en fonction du programme proposé. Certains préparent des « ironman », d’autres sont là juste pour rester en forme ou perdre du poids et entre les deux, des adeptes des courtes distances, des sprints, des duathlons, des bike n’run, des trails, des courses sur route, etc.

En gros, pas de contrainte, chacun se fait plaisir selon ses envies.


-          - Les entrainements : ils sont très « pros ». Le programme est construit et précis. Il est progressif et varié. Les entrainements sont expliqués, structurés et adaptés à chacun par des tests VMA qui calment les ardeurs sur la piste ou les enflamment. Pas question de se tromper d’allure.

Par contre, les séances sont difficiles et demandent une très bonne condition physique. Les séances de CAP sont souvent suivies d’abdos et de PPG assez terribles.

Des groupes de niveau sont constitués en natation et en vélo donc pas de souci pour les débutants. Mais même dans cette catégorie, c’est dur au début.


-          - La récupération : même si les séances sont dures, le fait d’avoir 2 sports portés (natation et vélo) est moins contraignant. Je n’ai quasiment plus de douleurs aux articulations.


-          - Le dynamisme du club : outre les entrainements, il y a peu de chance de s’ennuyer. Le club est très actif et organise des évènements régulièrement. Il y a des sorties longues nocturnes une fois par mois, un challenge bike n’run interne au club, des activités natures certains dimanche dans l’année, des déplacements groupés sur des courses, etc.


-          - La structure du club : la communication est permanente. Des tenues sont proposées dans les différentes disciplines ce qui renforce l’attachement au club. Une sortie vélo avec 50 triathlètes aux couleurs du club, ça en jette un max ! De plus, Issy Triathlon travaille avec des partenaires (vélociste et CAP) qui proposent des réductions non négligeables sur les matériels.


       - Le niveau du club : il faut bien avouer qu’Issy Triathlon est un club de haut niveau. Il y a une grosse densité élite qui crée une sorte d’émulation. Plusieurs champion(ne)s de France en Duathlon ou Bike n’run font parti du club. Même dans le triathlon, certain(e)s ont un excellent niveau.

Avec des classes triathlon au collège et un groupe de jeunes importants, l’avenir est assuré. Tout est bien pensé.


-          - Le mental : la variété des disciplines et des entrainements dans chaque discipline ainsi que l’activité du club fait qu’on ne s’ennuie jamais. Donc la motivation reste intacte.


-          - Les 3 disciplines : elles sont complémentaires et assurent une excellente forme physique. On peut aussi parler de l’esthétisme lié au triathlon car le corps se muscle de façon plus équilibrée.

 

Les aspects négatifs :


      - Le budget : soyons clair, la 1ère année, avec l’inscription, les matériels et les tenues, c’est un budget d’environ 2500 € et cela peut monter beaucoup, beaucoup plus haut si on tape par exemple dans le haut de gamme en vélo. Personnellement, j’ai fais le choix d’un vélo carbone en promo, un GIANT TCR de la gamme 2010 et je ne le regrette pas. En plus, je le trouve très beau, ce qui ne gâche rien  Il faut savoir qu’une seule paire de roues en carbone peut couter jusqu’à 1200 € ou une paire de chaussures de vélo 350 €. Le vélo est un sport très cher pour le passionné.

 

Cependant, c’est un investissement uniquement la 1ère année.

 

Autre inconvénient budgétaire, le prix des courses « officielles ». C’est 400 € pour un ironman du circuit et 250 € pour un half-ironman. Sans compter les frais d’hébergement et de déplacement. Ça calme… Néanmoins, il existe des courses non officielles bien moins chères dites « au format de… » ou « challenge » qui permettent de se faire plaisir.
En gros, le tri comporte plusieurs circuit gérés par des entreprises privées très rentables qui détiennent des labels et les font payer très chers à une catégorie de pratiquants plutôt aisés… Tout cela me semble encore très compliqué aujourd’hui.

 

En conclusion, le triathlète doit quand même avoir un peu de sous pour exercer sa passion.


-          - La fatigue : les 1ères semaines ont été très dures. Reprendre la natation après 25 ans d’arrêt m’a épuisé. Je rentrais des séances complètement lessivé à tel point que j’en suis presque tombé malade. J’ai été dans un état de fébrilité pendant 2 semaines. Aujourd’hui j’encaisse mieux la natation mais je manque encore cruellement de puissance. La technique revient peu à peu et j’arrive à accrocher les wagons.

 

Débutant en vélo, j’ai également beaucoup de mal à suivre. Lors de ma 1ère sortie, j’ai été largué au bout de 500 mètres ! Le vélo est mon plus gros problème. Il faut dire que je pars de zéro dans cette discipline et la route va être longue. Certes j’ai bien l’intention de m’accrocher mais il va me falloir du temps avant de me hisser ne serait-ce qu’à un niveau moyen.
Il n’y a qu’en CAP où j’arrive à suivre mais bien que pratiquant depuis longtemps, je suis dans les derniers du club ! Là je tombe un peu de haut.
 

 

Pour tempérer cet inconvénient, bien que le triathlon soit fatiguant, il n’est pas traumatisant. En clair, si je suis vidé, je n’ai aucune douleur et ça me convient très bien.


-         - Un sport chronophage : il faut bien avouer que même si les horaires des séances me conviennent parfaitement et s’adaptent mieux à mon emploi du temps, faire du triathlon, c’est bouffer une grosse partie de ses loisirs tout en restant raisonnable dans chacun des sports.

 

En ce qui me concerne, j’ai décide de nager 2 fois par semaine, de courir 2 fois par semaine (dont une séance de piste avec le club) et de faire du vélo 1 fois par semaine. J’arrive déjà à 5 séances par semaine soit mon maximum hebdomadaire de séances en course à pied pour ce que je considère un minimum en triathlon. Beaucoup s’entrainent tous les jours et cumulent les activités dans une journée, souvent enchainement vélo/CAP. Heureusement, je n’en suis pas là… du moins pas encore…

 

Quelles conclusions tirer de tout cela ?

 

 

          - A ce jour, je suis pleinement satisfait de mon choix. Je ne m’ennuie pas, je prends du plaisir et je suis motivé.

 

         - J’ai bon espoir de retrouver une bonne forme physique afin de continuer à faire du sport sans me faire mal.

 

         - Pour info, je me suis réinscrit à l’écotrail de Paris et à l’Icetrail. Je m’interroge d’ailleurs sur les effets d’un entraînement triathlon sur la CAP. Je suis convaincu de l’intérêt de l’entrainement croisé. Pour la course sur route à haut niveau certainement pas mais pour le trail à un niveau moyen, cela ne peut être que bénéfique. Aujourd’hui j’ai un cadre pour ça et il me convient.


La natation favorise le gainage du corps et permet de travailler la respiration.


        Le vélo est beaucoup moins traumatisant que la course et permet un travail sur les sorties longues.

 

    On verra bien l’effet sur les performances. Bien sur je n’ai aucune certitude.

 

          - Malgré toutes ces projections un peu « prophétiques » sur d’éventuels résultats futurs, l’objectif principal est de m’amuser et de me sentir mieux. A ce titre, il est pleinement rempli.

J’aimerai faire un triathlon en fin d’année mais je n’en ferai pas un drame si l’opportunité ne se présente pas. A ce jour, cette perspective me fait un peu peur mais d'un autre côté, ça me plait de me confronter à ce type de challenge.

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 15:18

Comment continuer ce récit ?

 

P1020598.JPGJ’ai trop de choses à raconter. Je me souviens d’une arrivée à Montalivet sous la tempête. Le bus arrive au milieu des tentes de l’organisation le samedi soir. Le bivouac est installé. La pluie et le vent au bord de la plage soulève les petites tentes queshua 3 places. Il fait froid et c’est assez déprimant. Comme toujours dans ces moments là, je me referme sur moi-même et j’attends que cela passe.  

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Après un repas humide et une nuit agitée dans une tente bringuebalée dans tous les sens, l’organisateur nous rapatrie dans un gymnase à cause des vents violents prévusP1010087.JPG dans la journée et le soir.

 

 

 

 

 

  

 

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  Le dimanche est consacré au pesage des sacs et aux formalités médicales. Mon sac principal sans l’eau pèse 5,72 kg et mon sac d’appoint 2,92 kg. Nous profitons de notre dernière bonne douche chaude dans un camping avoisinant. La prochaine est prévue 6 jours plus tard… Nous rendons également notre valise. Plus possible de reculer, les dés sont jetés… Le gymnase ressemble à un camp de réfugiés. 152 trailers s’y entassent en finissant leurs préparatifs. La nuit fut encore une fois très agitée. Rien que pour aller aux toilettes, c’est un véritable slalom entre les duvets et les sacs.

 

STP61575.JPGPetit rituel avec le départ, il faut prendre sa bouteille de course, sa balise et l’allumer devant les bénévoles. Une peu d’interrogation au début mais cela deviendra vite une habitude. Tout est bien réglé.

 

 

 

 

 

 

 

   

P1020670.JPGBernard nous rejoint le lendemain. Arrivé à Montalivet la veille, il nous retrouve sur la place principale pour prendre des photos et nous encourager. Il fait froid car le vent du nord-ouest venant de la mer souffle fort. Le temps est gris sous l’arche de départ. Gérard a mis la sono sur la musique de la course : « Run like hell » de Pink Floyd ! Tout un programme !

 

 

 

 

 

 

P1020672.JPG

 

Le départ est imminent...

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 11:27

P1020646A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai encore l’esprit là-bas, la tète pleine d’images, de paysages remplis de sable, de forêts immenses et d’océan. Tout ce panorama se bouscule, j’en ai presque une overdose… de plaisir… Comment définir cette expérience ?

 

Cette course, je la regarde depuis sa création en 2005 et j’en rêve depuis 2 ans. Ce concept d’épreuve par étapes me plait beaucoup, la région traversée est dans mes racines car bien que parisien depuis 35 ans, mon cœur garde des liens profonds avec l’aquitaine. Le cadre intime de la Trans Aq’ est aussi un critère important pour moi. Un groupe de tentes volontairement limité, quelques coureurs seulement limités à 200, choyés par une organisation sans faille et authentique. Pas de paillettes, quelques grains de vraie aventure dans un terrain de jeu immense.

 

P1010040.JPGLorsque j’ai abandonné en 2009, j’ai été profondément déçu et meurtri. Je ne regrette pas l’abandon car je ne pouvais plus avancer mais je m’aperçois que j’ai commis trop d’erreurs alors que j’étais très bien préparé. La plus importante a été l’alimentation en général et l’hydratation en course. Cette année, c’est le point que j’ai le plus travaillé et ce fut une réussite complète. J’ai tout mangé avec un immense plaisir et sans me forcer. Je pense que j’avais vraiment besoin de mes +3000 Kcal. quotidiennes. J’ai transformé la bouffe et l’hydratation en rituel au même titre que la course elle-même. Pour moi, les 3 étaient indissociables, je cours, je bois et je mange. Au bivouac, je me lave et je dors.

 

P1020676.JPGConcernant l’hydratation et l’alimentation pendant la course, ma stratégie était de tourner aux liquides pendant la première moitié des étapes et de passer aux solides sur la seconde. Je faisais donc mes mélanges de poudres 50% hydrixir / 50% malto dans un bidon et de l’eau dans l’autre. Ensuite, je basculais sur les barres et les gels. A aucun moment, je ne fus écœuré, là encore, j’ai tout mangé. Je me suis imposé une certaine rigueur sans jamais dévier.

 

P1010121.JPGL’échec 2009 a également changé ma stratégie de course. J’ai pris le départ de la Trans Aq’ pour la terminer. J’ai décidé de me préserver dès le départ, de courir très doucement voire presque de me promener pour transformer la course en vacances sportives. Régulièrement je me suis arrêté prendre des photos, j’ai discuté avec les autres concurrents ou les bénévoles placés sur le parcours. Je n’étais pas du tout en compétition.

 

Psychologiquement, les 3 premiers jours ont été les plus compliqués. J’avais l’impression de redoubler une classe. Pour moi, il fallait passer l’étape longue, je devais la terminer coute que coute. J’étais tellement dans l’après que les 2 premières étapes ne m’ont quasiment pas marqué. Je les ai prises comme une formalité et j’ai surtout profité des paysages et des autres coureurs. Ensuite, j’étais un peu plus dans la course.

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 10:54

Ça y est, c’est fini, j’ai terminé la Trans Aq’.

 

Je l’ai vécue comme un rêve éveillé.

 

Je l’ai courue avec pour unique objectif de finir. J’ai géré mes allures en me préservant pour les étapes suivantes. J’ai juste accéléré dans les étapes 5 et 6, des étapes plus courtes avec une prise de risque limitée. Du coup, je n’ai pas eu de grosse défaillance. Au contraire, j’ai pu profiter au maximum de tous les instants. J’ai apprécié chaque paysage, chaque chemin avec un immense plaisir.

 

Attention, la Trans Aq’ est une course difficile. Même si je n’ai pas eu de gros problème physique à part quelques ampoules, elle implique des efforts importants et un entraînement conséquent. Il faut très bien se préparer et arriver en forme au départ. J’ai notamment du puiser dans mes ressources sur l’étape longue et l’étape de nuit où j’ai fini complètement cassé.

 

J’ai parcouru une région que je croyais pourtant connaître, des chemins forestiers magnifiques, une montée de la dune du Pyla innovante et éprouvante, des décors somptueux. Chaque jour fut une surprise, une découverte, le tout dans une ambiance indescriptible.

 

Car la Trans Aq’ est d’abord une aventure humaine. L’organisation se met en 4 pour les coureurs. Les bénévoles sont aux petits soins, attentifs aux moindres sollicitations, aux moindres signes, entourant les coureurs de toute leur gentillesse pendant une semaine. Gérard Caupène, organisateur exigeant, met les coureurs dans les meilleures conditions pour vivre leur course. Je leur adresse un énorme merci. Ils ont été vraiment formidables.

 

Que aussi dire de l’ambiance entre les coureurs ? Elle est unique, extraordinaire. Au fil du temps, des liens de solidarité se créent entre les participants. Le peloton se transforme peu à peu en famille et tout le monde se soutient au fur et à mesure des étapes. Bien sur il reste un fond de compétition mais il est globalement sain et toujours dans le respect de l’autre.

 

Bientôt viendront quelques photos et une analyse des plans matériels et alimentaires. J’aurai juste quelques ajustements mineurs à y apporter mais rien de transcendant. Je suis très satisfait de ma préparation.

 

Aujourd’hui je suis heureux. Je redescends doucement de la planète aquitaine. Mais je suis aussi content d’en finir avec cette aventure. J’ai envie de déconnecter avec la Trans Aq’ car, aussi géniale soit-elle, cette course puise énormément dans les ressources physiques et mentales accessoirement financières.

 

Car il faut savoir tourner la page. La saison 2009/2010 aura été une saison pleine, intense, presque excessive mais très positive avec 3 objectifs majeurs : la Saintélyon, l’Ecotrail de Paris et la Trans Aq’. Il est temps maintenant de se reposer, de se régénérer, peut-être de laisser germer d’autres envies… mais pas avant un bon moment.

 

 

depart-trans-aq2.JPG

 

 

Au départ de la première étape de la Trans Aq' le lundi sur la place de Montalivet.

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 12:46

A 12 jours de prendre le départ de la Trans Aq', je révisualise cette photo prise de mémoire sur l'étape 2. Il faisait très chaud, je me suis complêtement déshydraté et j'ai décliné inexorablement. Mon sac ballotait et j'étais obligé de tenir mes bidons en permanence. J'étais déjà dans le dur et je puisais sans doute trop pour rester dans le coup.

 

Je repars dans 12 jours avec cet évènement douloureux niché dans un coin de mon cerveau mais nourrit d'une expérience qui me permettra d'aller au bout, du moins je l'espère.

 

Gérard aime bien les stats et en voici 2 à cogiter en ce qui me concerne :

- un stagiaire Trans Aq' a toujours terminé,

- un échec a toujours été suivi d'une réussite.

 

Pas mal non ?

 

 

Et puis il ne faut pas oublier cette célèbre devise Shadok :

 

"En essayant continuellement, on finit par réussir.

Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche."
 

 

Mon plan alimentaire est presque prêt, mon matériel également. Je n'ai plus qu'à conditionner et peser tout ça sachant que cette année encore, le confort primera sur la survie. Donc quoiqu'il arrive, j'aurai environ 6kg sur le dos sans compter l'eau. Je posterai sans doute ces 2 plans sur le blog.

 

Cette année, nous serons équipés d'une balise qui permettra de suivre les coureurs en temps réel. Elle émettra un signal toutes les 30 secondes qui donnera la position du coureur voire celle de tous les coureurs. Pour info, j'aurai le numéro 132... Gérard Caupène postera un lien sur le site de la Trans Aq' pour suivre chaque étape.

 

 

116bis.jpg

 

 

Ah au fait, autre source de motivation, le t-shirt finisher. Magnifique ! Cette année, il aura pour thème l'étape de nuit. Il sera donc noir avec dans le dos, un petit bonhomme trans aquitain équipé de l'inévitable frontale. Le devant représente la dune toujours de nuit avec sa guirlande de coureurs. Chouette non ? Ce serait dommage de ne pas aller au bout et de louper ça !

 

 

 

maillot_2010.jpg

 

 

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