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  • : "J'ai juste envie de courir" disait le héros bien connu d'un film. Courses sur route ou courses natures, sur des trails, en off, seul ou en groupe, le jour ou la nuit, pour dépasser ses limites ou simplement pour le plaisir.
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 08:16

Ma décision est prise, je n’utiliserai plus les bâtons. J’ai suivi pendant deux ans ce principe de base voire cette mode ultratrailesque qui consiste à prendre les bâtons sur certaines courses du type UTMB ou sur les Glaciers de la Vanoise. Au final, j’ai le sentiment que ce n’est pas mon truc.

Bon, comme je sens mes nombreux lecteurs sceptiques (on peut rêver non ?), je vais essayer d’argumenter un peu. Déjà, je revendique mon attachement à la méthode Coué. Elle m’a permis notamment d’arrêter de fumer « non, je n’ai pas envie d’en allumer une, ça ne me manque pas du tout, c’est dans la tète » ou d’aller au bout de pas mal de courses « tu n’as pas mal, l’arrivée est pour bientôt, ça va aller mieux ». Aujourd’hui, c’est « les bâtons ça ne sert à rien, ça te gène plutôt qu’autre chose, tu peux faire sans sur tes prochaines courses ».

Ma décision est prise, les bâtons ont été la source des tous mes maux. J’ai enfin trouvé le responsable (cqfd méthode Coué).

Tout d’abord, les bâtons, c’est ça :

C’est sensé soulager les cuisses lors des montées puisque les bras accompagnent le mouvement et exercent une poussée. Il faut avouer que c’est assez efficace sur le moment.

Alors pourquoi je n’en veux plus ?

1)      D’abord, je n’ai plus le sentiment d’être un coureur mais un randonneur ou un truc entre les deux. J’ai l’impression que cela dénature un peu l’esprit de la course et que les bâtons constituent une aide qui enlève un peu de difficulté à l’épreuve.

2)      La moitié du temps, les bâtons me gênent lorsque je n’en n’ai pas vraiment besoin, c'est-à-dire surtout en descente ou sur des portions techniques. Donc soit je les range mais je ne le fais pas parce que ça me gonfle de m’arrêter, de plier les bâtons et de les mettre sur mon sac, soit je le porte mais cela m’encombre les mains, soit je les utilise quand même alors que je pourrai très bien m’en passer.

3)      Il faut être attentif aux autres pour ne pas blesser ceux qui sont autour. Lorsque la densité de coureurs est importante, c’est un stress permanent pour ne pas embrocher ses voisins. J’ai déjà planté un ou deux pieds lors de la montée du col de Voza en 2007 sur l’UTMB et pris quelques coups sur les mollets ou les tibias.

4)      Je trouve qu’on perd en souplesse lors des déplacements. Les bras sont souvent en extension pour ne blesser personne avec les bâtons à la verticale. Le mouvement de balancier des bras est perturbé et cela raidit la foulée.

5)      Si les bâtons soulagent les cuisses, on perd néanmoins beaucoup d’énergie au niveau des bras et du haut du corps en général. Je m’épuise dans les poussées à répétition et au final, j’ai l’impression que c’est l’ensemble du corps qui est fatigué alors que normalement ce sont les cuisses qui trinquent le plus.

6)      Lorsque les cuisses répondent bien, je trouve que grimper sans bâton donne un côté un peu plus aérien. J’ai l’impression d’être plus vif, on peut plier le corps, enchaîner les petits sauts sur les rochers, se pencher en avant et soulager les cuisses en poussant dessus avec les bras.

7)      Quand on est cuit, on est cuit, bâtons ou pas. Je dirai même que les bâtons deviennent un poids supplémentaire, c’est le truc qu’on a marre de porter et qu’on veut balancer à la 1ère occasion dans le décor (non c’est mal).

8)      J’ai terminé des courses très difficiles sans les bâtons et abandonné d’autres avec. Bon là, on est dans le subjectif le plus total mais psychologiquement, j’ai ça en tète en ce moment. Ce n’est pas parce qu’on a des bâtons que c’est gagné d’avance.

Maintenant, comment remplacer cette aide ? C’est simple, se muscler les cuisses ! Pas forcément en allant crapahuter dans la montagne mais rien que le fait d’aller bosser à vélo, m’a permis de progresser dans ce domaine. Hormis les crampes aux Templiers, j’avais des sensations excellentes au niveau des cuisses.

Voilà, j’ai essayé et ça ne m’a pas convaincu mis à part en rando. Dans ce cas, des portions délicates peuvent être assurés avec des bâtons comme des passages de névés un peu raides et glissants.

2009 se fera donc sans bâtons.

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commentaires

R
"Le planté de bâton M. duss, le planté de bâton!!"
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