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  • : "J'ai juste envie de courir" disait le héros bien connu d'un film. Courses sur route ou courses natures, sur des trails, en off, seul ou en groupe, le jour ou la nuit, pour dépasser ses limites ou simplement pour le plaisir.
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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 08:11

Semaines du 27/10 au 09/11 :

 

Coupure annuelle : repos

 

Grosse fatigue la 1ère semaine qui a suivi les Templiers. J’ai eu des courbatures jusqu’au mercredi. A partir de jeudi, cela a commencé à aller mieux mais j’étais encore très fatigué. A la fin de ces 2 semaines, j’ai de nouveau une grosse envie de courir avec en ligne de mire le Marathon de Paris en Avril 2009. La philosophie change, il va falloir que je retrouve de la vitesse, que je me rentre dedans sur la piste. J’ai encore 2 semaines de reprise tranquille à raison de 3 footing de 30 minutes par semaine.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 12:32

La Grande Course des Templiers

Prologue

Vendredi soir, minuit, un groupe de l’Avia débarque dans le village de Saint-Jean-du- Bruel dans l’Aveyron. Direction le gîte de Bernard (le propriétaire) et là, première surprise, on quitte la route pour prendre un chemin qui descend dans la forêt. On arrête la voiture au début du sentier, il reste 1,6km jusqu’au gîte et Stéphane n’est pas très chaud pour y aller avec sa voiture de société. Faut dire que le chemin n’est pas très engageant pour une 407. Puis, Bernard surgit dans la nuit avec son van vw années seventies et nous transporte jusqu’au gîte avec nos bagages. Le van nous secoue dans tous les sens, on se demande bien où est-ce qu’on va atterrir mais Bernard semble connaître le coin comme sa poche et nous arrivons sans encombre au gîte.

Le lendemain, nous partons à Nant  retirer les dossards. L’organisation a prévu un salon professionnel avec des organisateurs, des grandes marques. Toutes les grosses écuries sont présentes, Salomon, Lafuma, Adidas, Quechua, etc. C’est la dernière manche du challenge Trail de la FFA et tout le gratin du trail est là.  Je discute avec le couple Caupène de la Trans’Aq et l’organisateur de Raid du golde du Morbihan. J’adore la manière dont ils parlent de leur course, ça donne vraiment envie. Surtout la Trans’Aq, quand Gérard me parle de la forêt de la Teste, de la dune du Pyla, j’en ai la langue qui traîne parterre… vivement juin 2009.

Le midi, tout le monde se retrouve dans un café pour manger des pizzas et des pâtes beaucoup trop cuites. L’après-midi, nous retournons à Nant où se déroulent les courses des enfants et la VO2 trail. Zeina, Chloé et Nicolas participent à la Kinder Trail 2km, Guillaume à la Kinder 3km. Ce dernier se fait d’ailleurs joliment piquer la 9ème place en faisant le kakou devant nous à 100m de la ligne.

Puis, c’est le départ de la VO2 trail, une course de 18km à laquelle participent Sandrine, Sophie et Bruno. Je pars faire une petite sieste dans la voiture en les attendant. Puis, on se place à l’arrivée et petit à petit les premiers coureurs arrivent. Les visages sont marqués, malgré la distance, on voit que cela n’a pas été une petite balade. Bruno, Sophie puis Sandrine en terminent sous nos encouragements déchaînés. La course a été difficile, cela promet pour le lendemain…

Repas le soir au gîte, préparation des sacs et dodo pour tout le monde. Le réveil est mis pour 3 heures du matin et le départ est prévu à 3h45’. J’ai mis le minimum dans mon sac, pas de médocs, pas de bâtons, juste un t-shirt de rechange, une casquette et le matériel obligatoire. J’emmène toujours plein de trucs qui restent dans le sac et que je dois transporter inutilement. Cette fois-ci, je voyage léger.

Nous sommes sur place 1h avant le départ fixé à 5h15’. Nous allons quasiment tout de suite sur la ligne de départ et bien sûr nous sommes presque devant. Je me dis que ce n’est pas plus mal, nous n’aurons pas à doubler et à bouchonner. Les plus rapides nous passeront devant assez rapidement.

15 membres de l’Avia sont sur la ligne, c’est grandiose.



Etonnamment je ne suis pas trop stressé. Avec Anne-Paule, on s’est dit qu’on allait faire la course ensemble. Comme d’habitude, je suis un peu ailleurs, le speaker nous demande de tous allumer la frontale, le Président de la FFA fait son petit discours. La musique d’ERA que je déteste toujours autant commence, les coureurs se mettent à crier, les fumigènes rouges s’allument, des regards s’échangent entre nous. J’ai les poils qui se dressent sur les bras, il faut avouer que tout cela est impressionnant surtout lorsqu’on sait ce qui nous attend.

La course :

Petite video du départ (merci Alain)





Bang ! On est parti. C’est de la folie, c’est une folie, une de plus dans ma vie de sportif mais qu’est-ce que c’est bon. On traverse la ville de Nant sous les applaudissements des quelques courageux qui se sont levés.



Première sensation, j’ai froid, brrrr… j’ai seulement mis une windstopper avec rien en dessous. Je suis dans un groupe avec Anne-Paule, Laure et Alain. On file bon train. Rapidement on attaque une route en bitume qui monte doucement dans la montagne. Tout le monde court, c’est roulant. Puis, virage à gauche et nous abordons un chemin assez large.



Je regarde souvent derrière pour voir le long serpentin des frontales, c’est impressionnant. Alain fait une pause bio. Peu après, AP et moi faisons la même chose. Du coup, une fois repartis, on se retrouve tous les 2, Laure a aussi disparu. AP se retourne fréquemment pour vérifier que je suis toujours là.

L’idée c’est de ne pas traîner jusqu’à Sauclière, 1er ravitaillement liquide au km13. Sur le chemin, on tombe sur un gros raidillon qui doit faire une bonne centaine de mètres de dénivelés. C’est étroit, ça glisse un peu et c'est très pentu. Les cuisses répondent bien, tout va bien.

Le jour se lève, il fait beau et nous profitons du spectacle. Le parcours est assez roulant et Anne-Paule mène le rythme. Nous arrivons à Sauclière en 1h46’ soit avec presque 30 minutes d’avance sur les barrières horaires. Cela nous fait une bonne marge de départ. Je dis à Anne-Paule mon intention de m’arrêter pour remplir ma poche à eau, Anne-Paule décide de prendre une petite bouteille et de courir avec. Les spectateurs sont venus nombreux encourager les coureurs, c’est génial.

Direction Saint-Guiral au km31. Les choses sérieuses commencent. Montée vers la Combe et le col de la Guéritte. On marche sur les portions les plus pentues et on court sur le plat et les descentes. C’est essentiellement du chemin de trail à travers les bois. Les paysages sont sublimes. Nous avons traversé la couche des nuages qui forment un amas cotonneux dans la vallée, c’est magnifique.



Comme prévu, on se fait pas mal doubler, je pense que nous sommes encore sur des bases plus rapides que nos niveaux respectifs. Je suis assez facile sur les montées et les 2 cols se passent sans problème alors que j’en avais c… bien comme il faut il y a 3 ans.



Le sentier est pentu et caillouteux, il serpente dans la montagne. Passage du col de Saint- Guiral, direction la Dourbies 6,2km plus loin. Depuis le début, je commets l’erreur de ne pas boire suffisamment et de ne pas manger. Je vais le payer très cher plus tard… Je commence à avoir mal au bide et dans ce cas là, rien ne passe. Je bois un peu de ma boisson énergétique mais je ne mange quasiment rien, j’ai juste pris un gel au bout d’1h45’ de course. Je fais la même chose au bout de 3h30’. A partir de là, mes poches sont restées pleines.

En allant vers Dourbies, nous doublons Eric qui me dit qu’il a un problème aux bronches. Puis, nous doublons Stéphane dont la tendinite se réveille. C’est la poisse. Le chemin est une alternance de routes forestières et de montées parfois raides mais pas très longues. La descente vers la Rouvière est très raide et je n’aime pas ça du tout. Il faut slalomer sur un chemin herbeux entre les rochers. Arrivé sur la rivière, un dernier coup de cul nous attend, d’abord dans la forêt, puis sur une petite crête rocheuse. La vue est superbe mais je commence à accuser le coup. En arrivant sur Dourbies, je ne me sens plus bien du tout, j’ai un gros coup de mou. Anne-Paule me lâche et m‘encourage. Le ravito est en haut du village et il faut gravir une route en pavés assez longuette.

Arrivée au ravito en 5h17’ au km37 avec 1h02 d’avance sur la barrière horaire.

10h18’ : SMS de Bruno
Dourbies km 37
JB a vu nico a 9h42
Philppe et JB pivert repartis a 10h05
Nous attendons les autres
Fida parti a 10h17

C’est le bordel, il y a du monde partout, je perds Anne-Paule, les téléphones ne passent pas. Je déteste le pain d’épice et je prends du pain d’épice… beurk, ça colle au palais. Je sors remplir ma poche à eau et je tombe sur Sandrine et Bruno. J’enlève la windstopper pour mettre un t-shirt et une casquette. Il fait très chaud, j’ai mal au bide et toujours pas d’Anne-Paule. On se retrouve in extremis et on repart ensemble, ouf. A la sortie, on croise Jean-Baptiste qui nous encourage pour la suite. Ca tombe bien, les choses sérieuses commencent… on a fait n’importe quoi à ce ravito.

Etat des lieux : j’ai presque rien bouffé et rien bu, j’ai mal au bide, j’ai les jambes fatiguées, ça sent l’hypoglycémie…

La crête du Suquet, presque 500m de dénivelés, un chemin dans la rocaille en plein soleil qui sillonne dans la montagne. En levant la tète, on aperçoit les colonnes de coureurs très haut dans la pente. Anne-Paule mène le rythme, je m’accroche comme je peux. Quelques coureurs nous doublent mais pas tant que ça. Je m’arrête à mi-parcours pour souffler un peu et nous arrivons en haut sans trop de mal mais je suis bien entamé.

11h02’ : SMS de Bruno
Ivan reparti 10h35
Fred et AP rep 10h45
Stephane rep 10h52
Bernard alain et laure rep10h55
Caro rep 11h05

Puis un peu plus tard...


12h00’ : SMS de Bruno
Suite passage dourbie km 37
Eric abandonne (pb de bronches + piiqure d'insecte)
Yo reparti 11h30
Annie rep 11h35
Valerie 11h50

Nico déjà passe a cauuse beguon km 52 et reparti a 11:40
Il a mis le turbo le garcon ch ti

Je suis vraiment déçu pour Eric mais après ses 100km autour du Mont-Blanc et un déménagement, il a sans doute été victime de la fatigue.

Sur la crête, les paysages sont somptueux, mais le chemin est un tapis de feuille sous les pierres et une entorse est vite arrivée donc prudence. Les tombants sur les vallées me laissent sans voix. Des cairns jalonnent le sentier, le tout forme vraiment une crête pendant quelques km. La forêt dans la descente est très jolie. Arbres et rochers sont recouverts de mousse. Le chemin est piégeant, pavé de pierres humides et glissantes.

En bas, pas de ravito. La descente aura duré 2km. Lors de la traversée du village, une habitante propose un pastis tomate « biennnngg frais » aux concurrents. A ce moment là, je l’aurais bien étranglée. Cette portion de 4km qui nous amènera vers Causse Bégon est une nouveauté. Elle commence par une montée assez raide qui s’adoucira par la suite. Pas grande chose à dire sur les paysages, la fatigue plombe un peu le plaisir. Ce sont essentiellement des chemins larges carrossables et… bof quoi. J’ai de plus en plus de mal à relancer malgré les encouragements d’Anne-Paule. Je me fais même bien chambrer par des italiens lorsqu’ils me voient me faire tirer par une femme.

12h59’ : SMS de Bruno
Causse beguon km 52
Nico est passe a 11h40
Pivert a 12h20
Philippe 12:30
Fida a 12h50 mais passe au service medical 

Juste avant le ravito, tous nos accompagnateurs sont là, ça fait du bien. Depuis le départ, Bruno envoie des sms sur l’avancée des coureurs de l’Avia. Nous avons parcouru 52k500 en 8h08’ et nous avons 52min d’avance sur les barrières horaires. Des tentes ont été installées pour l’occasion. Les tables sont très bien fournies, il y a même de la bière… Anne-Paule me conseille de boire un Perrier, l’effet est quasi immédiat sur mon mal de bide, il s’estompe. Du coup, je me jette sur le Perrier en mangeant des bananes. Remplissage de nos poches à eau pour constater que je n’ai toujours quasiment rien buvant malgré la chaleur. Laure nous rejoint et nous repartons tous les 3.

Je vais plutôt mieux. Nous avançons sur un rythme assez correct. Tout commence par une sorte de replat et nous courons dès que nous le pouvons. Il nous reste 2 grosses montées et 2 grosses descentes. De Causse Bégon à Nant, ce sont 20km qu’il faut parcourir pour rejoindre l’arrivée.

La descente vers Saint-Sulpice est assez raide. C’est une succession de petits virages parfois un peu technique. Arrivés au Pont, je demande un Perrier à la protection civile car mon mal de bide est reparti. Je boirai du coca…

14h36’ : SMS de Bruno
Passage a causse beguon km 57
Nico 11h40
JBP 12h20
Phil 12h29
Fida a 12:50 puis abandon
Ivan 13h05
Steph 13:10
AP + Fred 13h25
Laure 13h28
Bernard 13h40
Alain 13h43
Caro 13:55
Yo 14h10

Attendons annie et valerie

« Ici commence l’enfer !»

Non, nous ne sommes pas à Marvejol-Mende mais nous sommes sur le point d’attaquer LA difficulté du jour et je vais bien la sentir passer. Elle commence par une 1ère montée bien raide dans la rocaille. Pas de chemin clairement délimité, c’est une succession de marche en cailloux au milieu de la garrigue. Nous sommes dans un groupe auquel je m’accroche. C’est dur mais fantastique. A la fin de cette première partie, nous longeons des façades rocheuses en bordure de parois vertigineuses. C’est grandiose, la vue plongeante est impressionnante.



Nous abordons ensuite une 2ème montée très raide qui va contourner par la droite la barrière rocheuse. Nous passons sous une corniche par un chemin étroit au bord duquel il vaut mieux ne pas se pencher.



Là encore, c’est costaud et cette partie nous amènera sur une sorte de combe composée de verdure et de petits arbres. Nous ne la franchirons pas puisque nous bifurquons sur la gauche vers la 3ème partie de la montée et là, les ennuis commencent…

Je commence à avoir de crampes aux quadriceps. Des espèces de boules se forment sur les cuisses et je n’arrive plus à plier les jambes. C’est horriblement douloureux. Cette dernière partie débute très raide et j’en bave bien comme il faut. Je n’avance quasiment plus. La fin est un enfer et nous laissons partir Laure pour ne pas la ralentir. Sur le replat qui suit, je trottine péniblement, pas beaucoup en fait. Je suis perclus de crampes au niveau des cuisses. Anne-Paule me pousse en permanence, elle stresse pour la barrière horaire. Les crampes s’invitent aussi au niveau des adducteurs, j’ai l’impression que tous mes muscles vont exploser.

La suite est une horreur absolue, on aperçoit Cantobres au fond de la vallée. Mais la descente est « délicate », limite à mon avis pour une course. C’est glissant, cailloux, sable, pierres, le pied n’est jamais assuré, c’est casse-gueule au possible avec un pourcentage assez fort. Mes cuisses me laissent tranquille heureusement et des groupes se forment car les moins assurés ralentissent les plus téméraires. Je ne suis pas mécontent de faire cette descente au frein à main.

Nous arrivons sur Cantobres après 64km500 et 10h46’ d’efforts. La barrière horaire est à 45’, quel luxe ! Nous apprendrons même plus tard qu’elle a été reculée de 45 minutes supplémentaires car trop de concurrents ne passaient pas dans les temps limites.

14h36’ : SMS de Bruno
Nico arrive en 9h42 : bravo !
JB pivert a qqes kms de l'arrivee
Philippe 14h55 ravito de cantobres ( a 8 km de l'arrivee)
AP + fred + laure sont ensemble et ont du finir st sulpice
Valerie et annie n'ont passe causse beguon

Je suis cuit, je trouve une chaise et 2 cannettes de Perrier à la main, ma nouvelle boisson favorite. Nous retrouvons Laure car nous avançons plutôt bien dans les descentes.

Il nous reste 7,5km à parcourir. Plus de stress en ce qui concerne les barrières mais Anne-Paule me stresse pour arriver avant la nuit parce que Madame a refilé sa frontale à Dourbies pour s’alléger. J’aimerai lui dire que la frontale fait partie du matériel obligatoire et qu’elle doit tout le temps rester dans le sac mais je préfère laisser courir. Dernière difficulté, la montée du roc nantais. 450m de dénivelés pas terribles.





C’est la dernière, tout le monde en a marre et dans ces conditions, difficile d’apprécier. Je retrouve le chemin humide et pourri d’il y a 3 ans parsemé de rochers glissants qu’il faut gravir. Puis vient le chemin interminable vers le sommet, le tout faisant environ 4km. Ensuite, après un ou deux km de plat relatif, c’est la descente sur Nant et l’arrivée. La montée est un enfer, les crampes reprennent de plus belle. Je ne peux plus plier les jambes, dès qu’une douleur disparaît à un endroit, elle réapparait à un autre. Je suis une plaie. Sur la fin, Anne-Paule me pousse pour avancer, je ne peux même plus me pencher en avant. Laure file tout seule, il n’y a pas de raison de la ralentir plus. Bernard nous double peu après, il est bien, ça fait plaisir à voir. Il finira avec Laure 5 minutes avant nous. Sur le replat qui mène à la descente, nous courons, un mélange de rage et d’excitation si proche de l’arrivée nous fait repartir de plus belle. On file bon train et on commence à doubler pas mal de monde, comme quoi le mental fait tout…

Dans la descente, j’ai mal aux quadriceps mais pas de crampes donc on allume bien avec Anne-Paule. On double des concurrents pas toujours très chauds pour se garer sur le côté et nous laisser passer. On attend le speaker en contrebas, cela nous booste encore plus.



A l’approche de l’arrivée, l’excitation augmente, on descend vite, on enchaîne les passages de cordes sur les portions les plus raides.

Ca y est, on longe le fameux muret de la fin de la descente. Le cœur bondit, la joie commence à irriguer le corps, celle qui atténue toutes les douleurs. Le final est un pur bonheur. Nous traversons Nant la main dans la main avec Anne-Paule, sous les applaudissements du public qui crie nos prénoms écrits sur nos dossards. J’ai envie de remercier tout le monde tellement c’est bon mais je me contente de leur sourire. Juste avant la ligne, les arrivants du groupe Avia font encore plus de bruits, c’est génial, c’est le pied total, quelles sensations. Nous franchissons la ligne peu après en 12h35’ heureux d’en finir et de retrouver les amis. Anne-Paule m’aura bien poussé sur le final, on a fait une course à 2. Bonheur énorme.



Epilogue :

Nous restons à attendre les derniers arrivants du groupe dans la nuit et le froid. Je suis cassé de partout, je n’arrive quasiment plus à marcher et je mettrai 4/5 jours pour m’en remettre. J’ai aussi mis très longtemps à récupérer de la fatigue. De l’avis de tous, avec ses montées cassantes, ses chemins techniques et ses descentes délicates, la Grande Course des Templiers reste une épreuve très difficile qui nécessite une bonne préparation. Ma côte de confiance est remontée après les échecs de l’année 2007. Je ne lancerai plus dans de grandes courses « hors normes » de type UTMB car l’investissement est trop important et trop aléatoire. Je préfère rester sur des formats plus accessibles du type Templiers qui permettent de profiter du décor et de prendre un maximum de plaisir sans finir complètement détruit.

Prochaines étapes : Marathon de Paris et Trans’Aq

Le rêve continue… 

Sources Video et photos :  remerciements à Alain, Stéphanie, Fida'a, Ivan et Stéphane.

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 16:37

"La fatigue est le chemin le plus court vers l'égalité et la fraternité" Friedrich Nietzsche

Etonnant non ?

Un des aspects que j'affectionne particulièrement dans la pratique de l'ultra, ce sont les rencontres improbables et singulières, quelquefois marquantes. Souvent, des liens se créent dans les moments les plus difficiles. La fatigue fait sauter les barrières. On affronte à plusieurs les obstacles et on trouve chez ses "adversaires" du jour un soutien inespéré.


Il y a un texte que j'aime beaucoup et qui fait référence dans le monde de l'ultra. Il a été écrit par Philippe Billard, fondateur et animateur de la revue
Ultrafondus

Le texte s'intitule : "Mon royaume pour une lettre"

"On se dit tous forcément un jour que l'ultra est un sport ingrat, qu'on est un incompris. On se demande pourquoi les collègues de bureau nous traitent de fada et pourquoi nos familles sont inquiètes. Si nous en retirons une certaine solitude, parfois, elle est aussi, parfois, teintée de fierté. Je ne parle pas ici de cette fierté ahurie d'arriver à bout d'épreuves apparemment difficiles. Je parle de cette fierté de le faire en restant toujours lucide et toujours attentif au monde qui nous entoure.

Car courir un ultra n'est pas juste un moment privilégié d'introspection. Courir un ultra, c'est aussi une aventure qui nous guette, des sourires qui s'esquissent, des rencontrent qui nous marquent et même parfois, des rencontres qui changent notre vie.

Et voilà que l'ultra nous offre son plus beau paradoxe. Il passe du statut de sport solitaire, aride, ascétique, mal compris, à celui de pratique solidaire, ouverte à l'autre et qui sait faire fi de soi pour l'intégrer dans sa sphère personnelle. C'est là que toute la magie des kilomètres opère, comme si le bien être des premières foulées rendait égoïste, jaloux de son plaisir.

Puis peu à peu, on devient faible, on se replie, on souhaite que plus personne ne nous adresse la parole pour pouvoir souffrir en silence. Trente-cinq kilomètres. Quarante kilomètres. Cinquante kilomètres. Trois heures de course. Quatre heures de course. Huit heures de course. Peu à peu, on se prend à regarder autour de soi, à espérer un petit encouragement, un petit applaudissement. Il n'y a plus d'adversaire, on vit la même expérience intense que ses compagnons de route. Peu à peu, on devient aimable en ressentant cette bouffée de d'énergie à chaque encouragement d'un frère ou d'une sœur d'armes.

Les liens se resserrent et ces coureurs avec qui l'on fait le yoyo depuis des heures deviennent des amis. Conscients de ce qu'ils nous apportent à ce moment là, il devient bientôt impossible de les abandonner là, alors qu'ils affrontent un terrible coup de barre. Le solitaire devient solidaire et c'est juste une seule petite lettre qui change, comme un équilibre instable qui nous aide à affronter l'adversité ou au contraire, à apprécier le moment présent. Le plaisir de changer à satiété le « d » en « t », puis le « t » en « d » à nouveau, je l'échange contre mon royaume en friche de bonheurs inutiles." Philippe Billard


Si je fais référence à cette citation et à ce texte, c'est qu'à chaque fois (ou presque), le même phénomène se produit pendant les épreuves. Au départ, personne ne parle, tout le monde est concentré sur sa course voire replié sur soi-même. Et puis, au fil du temps, on discute avec les autres, des échanges se créent et une sorte de solidarité s'installe. Il est difficile de tricher sur un ultra, la fatigue, la lassitude, les coups de mou sont le lot de tous et sachant que cela peut nous tomber dessus à tout moment, on est plus enclin à comprendre et aider les autres. La course se termine en sport collectif où ses propres réussites sont aussi celles des autres.

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 20:00
Avant le compte-rendu détaillé de la course, voici les temps de passage.


Lieu

Km cumulé Temps cumulé Temps interm. Barrière horaire
Sauclière 13km200 1h46'07" 1h46'07" 2h15'
Saint-Guiral 31km 4h01'05" 2h14'52" 5h15'
Dourbies 37km 5h17'52" 1h16'46" 6h20'
Causse Bégon 52km500 08h08'42" 2h36'57" 9h
Cantobres 64km500 10h46'23" 2h24'39" 11h30'
Nant 72km 12h35'49" 1h40'50"  


Jusqu'à Dourbies, Anne-Paule et moi sommes partis assez vite. Puis, nous faiblissons un peu mais nous maintenons une avance confortable sur les barrières horaires.

Avance sur les barrières horaires :
- Sauclière : 29'
- Saint-Guiral : 1h14'
- Dourbies : 1h02'
- Causse Bégon : 52'
- Cantobre : 44'

Durée des arrêts aux ravitaillements : (durée totale : 41'01")
- Sauclière : 6'02"
- Dourbies : 13'52"
- Causse Bégon : 13'01"
- Cantobre : 8'06"

En théorie, on perd 41 minutes aux ravitaillements même si c'est tout sauf du temps de perdu. On mange, on boit, on se change, on se repose un peu, on remplit sa poche à eau, bref, c'est vital.



Notre arrivée à Causse Bégon au km 52,5.

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 18:42

Semaine d’entraînement du 20/10 au 26/10 :

 

Lundi : Repos

Mardi : Footing 33’40’’ pour 5,4km

Mercredi : Vélo 35km A/R travail

Jeudi : Repos

Vendredi : Repos

Samedi : Repos

Dimanche : Course des Templiers 12h35’08’’, distance : 72km et 3100m de dénivelé.

 

Total distance CAP : 77,4km

Total distance Vélo : 35km

 

A noter : semaine allégée en prévision de la course.

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19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 19:42

Semaine d’entraînement du 13/10 au 19/10 :

 

Lundi : Repos

Mardi : Footing 55’ pour 8,5km environ (pas de GPS)

Mercredi : Vélo 35km A/R travail

Jeudi : CAP Piste 10x1000m, moy. 5’, distance : 15,87km

Vendredi : Vélo 35km A/R travail, Footing 59’10’’, distance : 10,69km

Samedi : Repos

Dimanche : Footing 1h17’, distance : 12,24km

 

Total distance CAP : 47,3km

Total distance Vélo : 70km

 

A noter : S-1 avant les Templiers. J’ai réduits progressivement mon kilométrage et au regard de ces résultats, je suis étonné d’avoir autant couru. Malgré tout, j’ai eu l’impression de n’avoir rien fait. La semaine prochaine, j’essaierai de caser un A/R vélo au boulot et 2 footings de 30mins autour de la piste. La pression va monter, c’est inévitable, avec sa part d’angoisse, d’excitation, de doutes et tout un tas d’autres sensations. Je crois que c’est ça qui me plait dans l’ultra, c’est un champ expérimental de sensations où je suis mon propre cobaye. C’est un moyen sur de connaître une foule émotions sans avoir besoin de prendre une quelconque drogue autorisée ou non. L’ultra permet de créer soi-même son propre carburant de plaisir. Attention à l'overdose !

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 10:20
A la veille de retourner aux Templiers, je publie le CR de ma course en 2005. C'est du réchauffé mais il n'a jamais été publié dans la gazette de l'Avia.

Ca me fait drôle de relire ça, j'étais loin de m'imaginer que peu après, 1 an et demi de galères physiques et morales m'attendaient. Cette course fut bouclée quasiment sans préparation mais avec le mental de celui qui trouve toujours le bout de ressources pour continuer.

Récit de la course :

Lorsque je pars au mariage de Christian et de Christelle, je suis loin de me douter que je participerai à la grande course des Templiers 4 semaines plus tard. Mais voilà, après une soirée et quelques verres d’alcool, je saute sur l’opportunité de récupérer un dossard auprès de Florence C. Je suis d’une nature impulsive et l’alcool confirme parfaitement cet état de fait.

Après réflexion, en regardant le parcours de cette épreuve, je me demande si tout cela est bien raisonnable : 66 km, 3000 m de dénivelés et pour couronner le tout, quelques passages « délicats ». Oui, dans le monde du trail, c’est le terme que l’on utilise pour ne pas dire dangereux. Bref, les Templiers, c’était une des références de l’ultra trail avant la création de l’utmb. Du coup, revenu à un niveau éthylique normal, j’en arrive presque à espérer que l’échange de dossard ne sera pas possible.

Pas de bol, c’est possible…

Ma préparation est très simple à défaut d’être adaptée : trail de sully début juin, randonnée mi-juin autour du Mont Blanc, coupure totale de 3 mois jusqu’à mi-septembre,… mariage fin septembre. Et ce n’est pas le temps passé sur la piste de danse qui m’aurait permis de retrouver la forme. Et pour couronner le tout, dernière séance de piste sérieuse, fin avril… argh.

Partant de ce bilan catastrophe, j’entame tant bien que mal un début de préparation. Comme toujours dans ce genre de situation, on envisage de charger la mule au maximum dans un délai très court. Ma stratégie est donc basée sur de nombreuses sorties longues à allure très lente en essayant de les agrémenter par des côtes. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire de toute manière. Mon seul atout est mon expérience dans ce type d’épreuve sauf que dans le cas présent, il y a des temps limites. Avancer oui mais ne pas trop traîner quand même.

Afin de ne pas trop cogiter, j’aborde l’épreuve sur le bon vieux principe de la méthode Coué en relativisant les différents obstacles qui pourraient m’empêcher d’aller au bout. Je relis l’article de Christian sur la gazette n°2 et me repasse en boucle le dvd de l’année 2004.

Yolande et Patricia sont également inscrites à l’épreuve. Serge accompagne Yolande. Patricia et moi partons le samedi en TGV. Nous retrouvons les Bichard à Millau qui nous amènent directement sur la pasta party à Nant. Arrivés un peu en retard, nous sommes les derniers à manger. Le gîte se situe dans un petit bled paumé, tellement paumé qu’il vaut mieux ne pas être trop regardant sur la route pour y accéder. Heureusement pour moi, il fait nuit.

Réveil vers 4 heures pour un départ à 6h30 du matin. A Nant, c’est l’effervescence, Corinne Favre et Karine Herry s’échauffent sur l’artère principale. Du coup, je commence à angoisser car ses deux nanas là se déplacent rarement pour un dix bornes. Comme prévu, on se retrouve à 2000 sur la ligne de départ sur fond de musique du groupe ERA, beurk ! Le côté techno religieux, ce n’est pas mon truc. Enfin, c’est exactement comme sur le dvd 2004, je ne me suis donc pas trompé d’endroit.

Départ prudent avec Patricia. On part en footing. Après quelques km en lacets pour se chauffer, on attaque un énorme coup de cul au km 7 pour descendre sur Comberonde, pas long, mais très raide. Il faut quasiment mettre les mains pour grimper. Pas de difficultés majeures ensuite, on trottine tranquillement jusqu’au km 14 vers le 1er ravito à Sauclières. Recharge du camelback sans se stresser et on repart. On en profite pour admirer les paysages sauvages des causses, on n’a pas fait le déplacement pour rien, c’est splendide,.

Ensuite, ça se complique un peu pour moi sur la montée de Saint-Guiral. Il faut se goinfrer 700 m de dénivelés. Ce n’est pas que je suis mal, mais je n’ai aucune jambe, elles sont vides, je n’ai pas de force. Du coup, je laisse filer la Pat vers le sommet. Je la rejoins là-haut pour une photo souvenir mais je lui suggère de partir pour ne pas perdre de temps. Je discute avec un bénévole sur les temps de passage et il me conseille de ne pas traîner si je veux aller au bout car les principales difficultés se trouvent sur la seconde moitié de course. Oups, je repars illico presto et je décide de faire toute la descente vers Dourbies en courant le plus vite possible.

J’arrive à Dourbies au km 36 fatigué mais plus à l’aise sur les temps de passage. Gros ravitaillement, ça fait du bien. Je tombe sur un gars démoralisé qui se demande ce qu’il fait ici, pourquoi il continue à courir, ses copains sont loin devant, il en peut plus, bla bla bla, toute la litanie habituelle du coureur au bord de la rupture. Moi, bon samaritain, je lui sors le grand discours sur les conséquences de l’abandon, la motivation, le mental et les hauts et les bas etc etc. Du coup, il veut finir avec moi mais je préfère me sauver de peur de devoir supporter ses lamentations. Désolé, ce n’est pas très charitable mais je ne veux pas trop m’encombrer d’un désespéré n’étant pas moi-même au mieux de ma forme et puis, je ne veux pas qu’il me gâche mon plaisir. Car même dans les pires galères, il faut rester positif.

Je sors du ravito, je vois Florence Cado et Serge qui m’apprend l’arrêt prématuré de Yolande malade. Mince, je prends un coup au moral.

Bon maintenant, les choses sérieuses commencent  avec la côte qui nous mène vers la crête du Suchet au km 40. Et là, j’en bave bien comme il faut. Les jambes me font mal, je n’ai aucune force. L’absence de dénivelés dans mes entraînements se fait cruellement sentir. Je m’accroche tant bien que mal à des groupes qui me lâchent peu après, c’est dur. Les descentes se passent mieux et j’arrive à suivre sur un rythme correct.

Km 46, arrivée à un nouveau gros ravito à Trèves. Patricia en repart dès que j’ arrive. Tout semble bien aller pour elle. Je trouve enfin du coca sur la table, ça fait du bien. Je suis bien au niveau des temps limites. Depuis le départ, je surveille tout ça avec un GPS et mine de rien, c’est très pratique. Je refais le plein, met un t-shirt propre et repart pour les derniers 20 km.

Trèves-Saint-Sulpice 12 km, mon calvaire. Je fais du 3km/h de moyenne. Je vois la barrière horaire se rapprocher à tel point que je suis persuadé de me faire éjecter à Saint-Sulpice. J’appelle Anne Paule presque anéanti qui me fait alors un speech d’enfer au téléphone. Je repars en courant en essayant de tout faire pour que le pire ne se produise pas. Les 2 derniers km avant le ravito sont constitués d’une descente « délicate » avec des passages de cordes. Par moment, il ne faut vraiment pas se louper sinon, c’est le plongeon. J’arrive à Saint-Sulpice avec 20 min d’avance sur la barrière, ouf… J’ai retrouvé le moral. Stéphane m’a appelé juste avant et bien que je l’ai un peu jeté au téléphone, ça m’a fait du bien.

Reste 8/9 km, une dernière difficulté et une certitude : j’irai au bout quel que soit le temps vu que j’ai franchi la dernière barrière horaire. Ils ne rangeront pas avant que j’en ai terminé avec cette course. Je cours autant que possible sur le plat et les descentes. L’ascension du Roc Nantais est spéciale, elle commence au fond d’une gorge le long d’un chemin qui ressemble à une rivière. Le chemin est froid, humide, pourri, constitué de pierres plus ou moins hautes et entouré d’une végétation abondante. Je m’arrache pour avancer. Ensuite, vient un interminable chemin en lacets qui nous amène vers la descente et c’est là que la nuit se met à tomber pour moi. Le froid s’invite aussitôt et j’enfile vite mon coupe-vent. J’avance dans une espèce de forêt sur un chemin étroit sur le haut du roc nantais. Sans les balisages, j’y serai encore.

Puis vient la descente et ses passages « délicats ». Là encore, des cordes permettent de franchir les gros obstacles. Il fait nuit et je suis ultra prudent. Peu après, c’est l’arrivée sur Nant, enfin la délivrance. Je suis vraiment heureux d’en terminer et de retrouver les amis. Je termine en 13h25, un temps franchement nul mais compte tenu de ma forme, je ne pouvais espérer beaucoup mieux. Je suis complètement vidé. Patricia aura mis 12h42, une belle performance pour un galop d’essai.

Avec le recul, j’ai trouvé cette course formidable. Les paysages sont sublimes, l’organisation est parfaite, rien à dire. On sent quand même une grosse expérience derrière tout ça et la volonté de faire plaisir aux coureurs. A ce titre, j’aimerai souligner la gentillesse et le dévouement des bénévoles. Souvent, j’ai eu droit à un encouragement ou une attention. C’était exceptionnel et très émouvant. Seul bémol, certains passages sont limites au niveau de la sécurité. Mais c’est une épreuve que je referai très certainement.

Après une nuit de repos au gîte, retour le lundi avec Pat sur Issy les Moulineaux.

Fin de l’aventure.

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 09:54

Alors là, on touche à du lourd, du costaud. Beaucoup moins long que certains ultras, il n'en reste pas moins que les Templiers restent une référence du trail avec des paysages à couper le souffle et des passages assez techniques.

La Grande Course des Templiers aura lieu le dimanche 26 octobre 2008. C'est dans un peu plus d'une semaine et les dés sont jetés sur le plan de l'entraînement. J'ai hâte d'y être, de profiter des paysages, j'ai envie d'en bouffer et de prendre un maximum de plaisir. Je n'ai pas d'objectif de temps, j'aimerai seulement finir pas trop cassé.

La suite est un copié-collé des infos du site sur le parcours.

Tout d'abord, voici la carte du parcours.


Voici ensuite le dénivelé de l'épreuve. Si la première partie est assez roulante jusqu'à Sauclières, ensuite ça se gate. A partir de la côte de Saint-Guiral, c'est une succession de difficultés éprouvantes.


Départ : du village de Nant (Aveyron) à 5h 15

Pour cette 14ème édition, les trailers vont pouvoir découvrir un parcours remanié à 50%.
Beaucoup de nouveautés pour garder intact le souci de vous surprendre et de vous permettre de découvrir la richesse de notre patrimoine. Egalement pour éliminer au maximum les risques de bouchons (attention moins de coureurs admis au départ en 2008).

Le parcours 2008 sera légèrement plus long afin de pouvoir offrir un tracé évoluant sur de nouvelles zones, pour explorer de nouvelles sections sur les pentes du Mont Aigoual et des Causses.

Le départ sera changé intégralement pour rejoindre Sauclières après une montée sévère pour grimper sur le plateau (large et sans aucun ralentissement). Avec toujours la voie ferrée qui permet de bien étaler le peloton et le passage sous 2 tunnels.

La montée sur le St Guiral (1366 m d'alt.) par le col de La Guérite puis par le Ménhir sera également remaniée pour éliminer les grandes pistes servant aux exploitations forestières. Magnifiques panoramas sur le Sud des Cévennes dans la partie haute du massif.

Au sommet, la descente subira également des changements. Tout aussi spectaculaire, très fluide pour rejoindre la vallée très encaissée de la Dourbie.

On arrive alors à une section qui ne change pas : le cirque de Dourbies, la montée sur la Crête du Suquet puis cette fantastique descente qui reste un temps fort de la course tant les paysages sont grandioses.

De Trèves, le parcours change puisque l'on remonte aussitôt sur le Causse Bégon, belle montée dans les buis, puis dans les marnes et enfin en forêt pour se hisser au sommet. De là, ce hameau, le plus petit du Gard, vous attend pour le ravitaillement.

De ce hameau, vous partez pour de tous nouveaux sentiers ouverts pour la course. En premier une descente technique sur St Sulpice (aucun risque de bouchon) qui permet de passer auprès des vieilles mines de lignite. Passage sur le vieux pont de St Sulpice, ne pas manquer de jeter un oeil à la vieille chapelle. Puis il faut remonter sur le plateau par une côte terrible mais offrant de somptueux panoramas sur les Gorges du Trévezel. Le plus beau passage de la course.

On chemine alors en bordure de falaises. Magnifique. De haute volée avant de rejoindre la célèbre descente de Cantobre, technique, aérienne demandant beaucoup de prudence.

Ce n'est pas fini, il faut encore rejoindre le Roc Nantais. Encore une côte, la dernière pour se hisser à la ferme du Martoulet. Au départ, on se refait une santé sur la petite route de la centrale hydroélectrique. Puis la montée est vite là, technique, pour rejoindre un passage sous falaise, un gros coup de cul et voilà le final en douceur mais qui fait mal.

Le Roc Nantais est enfin là avec sa célèbre descente, toujours aussi rude et pentue pour fondre sur Nant.

Distance : 72 km
Dénivelé : 3100 m +
Ravitaillements : un point d'eau et 3 ravitaillements complets
Temps limite : pas de temps limite mais 5 points d'élimination sur le parcours (horaires à définir)
Matériel obligatoire : frontale (attention une heure de nuit le matin - couverture de survie - blouson - réserve en eau - réserve en produits énergétiques - bâtons autorisés à partir du 15ème km
Assistance : autorisée uniquement sur les lieux même des ravitaillements et du point d'eau définis par l'organisation.

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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 20:14

Semaine d’entraînement du 06/10 au 12/10 :

 

Lundi : Repos

Mardi : Vélo 35km A/R travail, côtes 2x8x45’’, distance : 8 ,32km

Mercredi : CAP Footing Bois Vincennes, 1h03’29’’, distance : 10,25km

Jeudi : CAP Piste 10x1200m, moy. 5’10’’, distance : 17,61km

Vendredi : Vélo 35km A/R travail

Samedi : Entraînement corrida n°2, 59’27’’, distance : 8,45km

Dimanche : 25 bosses Fontainebleau, 3h03’50’’, distance : 15,98km

 

Total distance CAP : 60,61km

Total distance Vélo : 70km

 

A noter : encore une semaine bien chargée. J’ai essayé de caser mes 2 sorties vélo A/R pour aller au taf avec 3 séances particulièrement éprouvantes.


- Mardi, 2x8x45’’ en côte, 2 jours après les cadoles, les jambes étaient encore bien fatiguées.

- Jeudi, Piste 10x1200m, avec les 4 derniers à fond. Cette séance m’a vraiment épuisé, vendredi, j’étais très mal. Je n’arrivais plus à marcher et je ne me sentais pas bien du tout.

- Dimanche, 25 bosses à Fontainebleau en 3h, autant dire qu’on n’a pas vraiment traîné.


La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que l’entraînement dur est terminé. Il reste 2 semaines avant la grande course des Templiers le 26/10 et l’objectif est de faire du jus.

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 20:42

Semaine d’entraînement du 29/09 au 05/10 :

 

Lundi : Repos

Mardi : Vélo 35km A/R travail + côtes 2x8x30’’, distance : 5,29km

Mercredi : CAP sortie longue retour travail 2h, distance : 20km environ

Jeudi : Vélo 17,5km Aller travail, footing 31’43’’, distance : 4,84km

Vendredi : Repos

Samedi : Repos

Dimanche : CAP Course « Les Cadoles 35km » 3h51’54’’, distance : 34,41km

 

Total distance CAP : 64,54km

Total distance Vélo : 52,5km

 

A noter : semaine particulière. Je me suis casé un petit « off » maison mercredi en revenant du travail en courant 20km le long de la Seine. La course des cadoles dimanche s’est super bien passée. J’ai eu de très bonnes sensations dans les côtes et je suis arrivé sans aucun pépin physique. S-3 avant les Templiers.

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